L’influence vibrante de la musique et de la danse dans les cultures israélienne et malienne : un voyage culturel fascinant

La danse folklorique israélienne : une tradition ancrée dans l’histoire et l’identité nationale
La danse traditionnelle Israélienne représente bien plus qu’un simple divertissement – elle constitue un véritable pilier culturel qui rassemble environ 200 000 pratiquants à travers le pays. Cette passion nationale s’exprime notamment lors de sessions appelées harkadot, organisées dans divers lieux comme les plages, les installations sportives et autres espaces communautaires. L’engouement pour cette forme d’expression artistique témoigne de son importance dans la construction identitaire israélienne.
L’histoire de la danse en Israël remonte à des temps bibliques, avec des références nombreuses dans les textes sacrés. Les célébrations dansées accompagnaient déjà les moments importants de l’histoire juive, comme la traversée de la mer Rouge sous la conduite de Moïse. Cette tradition millénaire s’est perpétuée jusqu’à nos jours, marquant les événements significatifs de la nation, notamment la déclaration d’indépendance en 1948 qui fut célébrée par des danses spontanées dans les rues.
Le festival de danse de Karmiel, inauguré en 1988, illustre parfaitement l’importance accordée à cette pratique culturelle. Cet événement majeur, considéré comme la plus grande célébration de danse folklorique en Israël, attire plus de 5 000 danseurs et environ 250 000 spectateurs dans cette ville galiléenne. Initialement centré exclusivement sur la danse folklorique israélienne, le festival s’est progressivement ouvert à d’autres styles et nationalités, témoignant de l’évolution constante de cette tradition.
Un métissage culturel unique au service de l’identité nationale
La richesse des danses traditionnelles israéliennes provient d’un extraordinaire brassage culturel. Les premières danses communautaires ont fait leur apparition avec les halutzim (pionniers) lors de la Première Aliya en 1882, puis se sont enrichies d’apports de la diaspora juive mondiale. Cette diversité se reflète dans les principales danses folkloriques pratiquées aujourd’hui : la hora d’origine roumaine, le Temami introduit par les Juifs yéménites, les danses hassidiques d’Europe de l’Est, ou encore la dabkeh issue des traditions arabes, kurdes, druzes et bédouines.
Comme l’affirme Gadi Bitton, l’un des plus éminents danseurs folkloriques israéliens : « Nous sommes fiers d’avoir quelque chose d’unique, née d’un si grand nombre d’influences. C’est très entraînant et accrocheur : tout le monde peut tomber amoureux de notre folklore en l’espace d’une minute ». Cette capacité à fusionner différentes traditions en un ensemble cohérent et distinctif constitue l’une des forces majeures de la danse israélienne.
La transmission de ces traditions s’effectue grâce à un réseau dense d’instructeurs passionnés. Des figures comme Gadi Bitton, qui organise habituellement trois festivals importants et rassemble environ 2 000 « harkaholics » trois fois par semaine pour des cours à Tel Aviv et Kfar Saba, jouent un rôle crucial dans la préservation et l’évolution de ce patrimoine culturel. La popularité de ces sessions dépasse largement les frontières nationales, s’étendant aux États-Unis et à d’autres pays.
Adaptation et résilience face aux défis contemporains
La pandémie de COVID-19 a démontré la remarquable capacité d’adaptation de la communauté de danse israélienne. Confrontés à l’impossibilité d’organiser des rassemblements physiques, les instructeurs ont rapidement transposé leurs activités en ligne. Un exemple frappant fut le marathon de danse de 24 heures organisé sur Zoom les 13 et 14 avril 2020, où 26 professeurs se sont relayés selon leurs fuseaux horaires respectifs pour animer des sessions regroupant simultanément 1 000 danseurs.
Le chorégraphe et instructeur Elad Shtamer, qui diffuse régulièrement des performances de danse sur Facebook, souligne l’importance de maintenir ce lien communautaire : « C’est étonnant, ce sentiment qu’on a quand on rassemble les gens et qu’on leur donne cette impression d’appartenance à la communauté – ce sentiment d’appartenance qui est au cœur de la danse israélienne ». Cette dimension sociale constitue un aspect fondamental de la pratique.
Des initiatives comme l’Ulpan Bitnua, studio en ligne créé par Gadi Bitton pour son projet Yeahbit, illustrent cette volonté de préserver la pratique malgré les contraintes sanitaires. Ce programme combine danse traditionnelle, gymn
La richesse musicale malienne : un héritage culturel diversifié
Le Mali possède un paysage musical extraordinairement riche qui reflète la diversité ethnique du pays. Avec plus de 50% de la population appartenant aux peuples Mandé (Bambara, Mandinka, Soninke), l’influence de l’ancien Empire du Mali (1230-1600) prédomine dans les traditions musicales. Cependant, d’autres groupes ethniques comme les Peuls (17%), les locuteurs Gur (12%), les Songhaï (6%), les Touaregs et les Maures (10%) contribuent également à cette mosaïque sonore unique.
La musique traditionnelle malienne constitue une expression vibrante de la diversité et de la richesse culturelle du pays. Chaque groupe ethnique et région se caractérise par des rythmes musicaux, des instruments et des compositions spécifiques. La musique imprègne tous les aspects de la vie quotidienne, marquant les naissances, le travail, les mariages, les cérémonies religieuses et les décès.
Pour les Maliens, la musique est fondamentale et essentielle à la vie : elle possède une fonction et une signification précises, et elle est indissociablement liée à un ensemble de doctrines, d’idéaux, de croyances et de pratiques dont la cohérence constitue l’identité de chaque groupe. Les croyances relatives à la musique sont souvent associées aux récits sur l’origine de la musique elle-même et sur celle du groupe ethnique.
Les griots : gardiens de la tradition orale et musicale
Les griots, également appelés djalis dans certaines régions, occupent une place centrale dans la culture musicale malienne. Ces musiciens-conteurs ne se contentent pas de divertir ; ils sont les historiens oraux qui connaissent les légendes locales et les histoires familiales, et sont chargés de les transmettre aux générations suivantes. Comme l’explique Yacouba Sissoko, un griot malien renommé : « Le griot est une personne qui crée la cohésion entre les gens, une sorte de ciment dans la société malienne ».
Le répertoire des griots comprend plusieurs chansons anciennes dont la plus vieille pourrait être « Lambang », qui fait l’éloge de la musique elle-même. D’autres chants célèbrent les rois et héros anciens, notamment Soundiata Keïta (« Sunjata ») et Tutu Jara (« Tut Jara »). Les paroles se composent d’un refrain écrit (donkili) et d’une section improvisée qui glorifie les ancêtres, généralement basée sur un nom de famille. Chaque patronyme possède une épithète utilisée pour glorifier ses anciens détenteurs, et les chanteurs louent également les membres récents et encore vivants de la famille.
Les instruments traditionnels qui accompagnent ces performances sont nombreux et variés. L’ensemble instrumental typique des griots Mandingues comprend la kora (luth-harpe à 21-24 cordes), le balafon (xylophone à lames avec de petites calebasses comme résonateurs), le n’goni (luth à 4-7 cordes), le dununba (grand tambour à maillets porté sur une épaule), le n’taman (tambour parlant en forme de sablier) et le tabale (tambour haut en forme de conga joué avec de longs bâtons flexibles).
Diversité régionale et ethnique dans la musique malienne
La région de Wassoulou, située au sud de Bamako, est devenue le centre d’une nouvelle vague de musique de danse également appelée wassoulou. Ce style musical se développe depuis au moins le milieu des années 1970. Les griots n’y ont jamais joué un rôle prépondérant, et la musique y est plus démocratique. La forme moderne du wassoulou combine les chants des chasseurs avec le sogoninkun, un type de danse masquée élaborée, et s’appuie largement sur le kamalengoni, une harpe inventée à la fin des années 1950 par Allata Brulaye Sidibí.
La plupart des chanteurs de wassoulou sont des femmes. Oumou Sangaré fut la première grande star de ce genre ; elle accéda soudainement à la célébrité en 1989 avec la sortie de Moussoulou, tant au Mali qu’à l’international. Le soku, un violon traditionnel à une corde du Wassoulou, correspondant au n’diaraka ou njarka des Songhaï, double souvent la mélodie vocale. Depuis les années 1990, bien que la majorité des chanteurs populaires maliens soient encore des jelimusow (femmes griots), la popularité du wassoulou n’a cessé de croître, particulièrement auprès des jeunes.
Les Bambaras, qui vivent dans le centre du Mali et dont la langue est la plus répandue dans le pays, possèdent également leurs propres traditions musicales. Leur musique, simple et sans ornements, repose sur une structure pentatonique. Les instruments traditionnels bambaras comprennent le fileh (tambour à main en demi-calebasse), le gita (bol de calebasse avec des graines ou des cauris attachés), le karignyen (racleur métallique) et divers types de tambours comme le bonkolo, le kunanfa et le gangan.
L’influence internationale de la musique malienne
Plusieurs musiciens maliens ont acquis une renommée internationale. Salif Keita, un noble malien devenu chanteur, a fait connaître l’afro-pop d’inspiration mandingue au monde entier, adoptant des tenues et des styles traditionnels. Les joueurs de kora Sidiki Diabaté et Toumani Diabaté ont également atteint une certaine notoriété internationale, tout comme le regretté guitariste songhaï/peul Ali Farka Touré et ses successeurs Afel Bocoum et Vieux Farka Touré, le groupe touareg Tinariwen, le duo Amadou et Mariam et Oumou Sangaré.
La musique malienne est internationalement reconnue pour ses diverses traditions et ses musiciens talentueux. Le pays est même cité comme ayant créé certaines des premières musiques à inspirer le blues. L’importance et l’omniprésence de la musique dans la vie quotidienne malienne expliquent pourquoi la perte de musique pendant les périodes de troubles a été particulièrement difficile pour la communauté.
Bien qu’internationalement, la musique populaire malienne soit davantage connue pour ses artistes masculins, il existe quelques exceptions notables : Fatoumata Diawara, éminente chanteuse et guitariste malienne, a même été nominée à deux Grammy Awards. Sur le plan national, depuis au moins les années 1980, des chanteuses com