Statues de jardin et fontaines dans les monastères
Les abbayes dotées de jardins spectaculaires, agrémentés de statues de jardin et de fontaines, ont fleuri dans toute l’Europe au cours des cinquante premiers pour cent du premier millénaire, et les moines ont porté la charrue en même temps que la croix. Le travail dur, qui était tombé en disgrâce, a été relevé de la terre par les moines. « Ce fut la magnificence unique de saint Benoît [le fondateur de l’ordre auquel appartenait saint Augustin] d’éduquer les hommes de son temps que le travail dans la cour, sanctifié par la prière, est le point le plus efficace qu’un homme puisse faire, ainsi que cette leçon n’a jamais été perdue de vue parce que son temps, comme le montre la beauté des locaux de la cour. »
Dans les surfaces murales des monastères bénédictins, il y avait donc d’immenses jardins avec des statues importantes, des fonctions d’eau, et aussi des jardins suspendus de fontaines d’eau de surface murale cultivés par tous les moines résidents, généralement avec des plus petits nommés à l’abbé ainsi que l’aumônier principal de la zone. Autrefois méprisées par les premiers chrétiens qui les considéraient comme des icônes du paganisme, les fleurs étaient désormais utilisées pour embellir l’église. Les roses étaient souvent placées dans de grandes jardinières en pierre et étaient tenues en très haute estime. À Subiaco est encore conservé le roseto, un petit jardin grimpant établi avec une énorme statue rocheuse de Saint-Benoît. Les arbustes grimpants qu’il comprend sont censés être les mêmes que ceux dont la beauté ravissait ses détecteurs, et avec les épines desquels il avait l’habitude de mortifier sa chair.
L’arrivée de saint Augustin à Canterbury en 597 après J.-C. a marqué le début d’une toute nouvelle ère de jardins pour les îles britanniques. La civilisation, les arts, ainsi que les lettres qui s’étaient échappés devant l’épée de l’occupation anglaise à l’époque post-romaine revinrent avec la foi chrétienne. En Angleterre, la résurgence de l’horticulture et des jardins ornementaux, ainsi que l’introduction de nombreux nouveaux légumes et fruits, ont été provoquées par le bénédictin Saint Augustin et ses fidèles. Les jardins en expansion présentaient des fontaines dont la disposition était clairement influencée par les fontaines d’Italie.
Sur le continent, les moines ont intégré des fragments de propriétés locatives romaines dans leurs abbayes, ont récupéré les anciens jardins et ont ajouté des statues dans les cours. Mais pas en Angleterre. Là, il n’existait que peu ou pas de liens entre les locaux traditionnels et les locaux conventuels. Et aussi bien que tout au long des deux siècles faisant bien l’arrivée du saint, l’horticulture a certainement prospéré au sein des monastères fraîchement fondés. Et jusqu’à aujourd’hui, leur influence demeure.